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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 12:11

Il était une fois, un papillon qui s'appelait Joe et qui jouait du cordophone.

Le cordophone, instrument très populaire dans le monde des insectes, était composé d'écorces d'arbres, de nervures de feuilles et de files de toiles d'araignées tendus. On utilise ensuite une brindille appelée cracovribr'. Au frottement de cette brindille, les fils d'araignée de mettent à vibrer et produisent un son inoubliable. Tout le gratin de la haute société insecte se délectait de concerts de cordophones.

 

Joe ne quittait jamais son cordophone, il dormait avec, faisait ses courses avec, allait voir ses amis avec. Il cordophonait toute la journée, la nuit...dès qu'il pouvait.

 

Joe avait élu domicile en ville, sur un balcon, dans une petite jardinière peuplée de fleurs ordinaires et près de ses amies araignées qui réparaient son cordophone. Il y était bien. Le soir, assis sur son fauteuil géranium, il se délectait d'un bon morceau de musique en regardant le coucher du soleil sur la ville.

 

Un jour, Gabrielle la sauterelle entendit parler de Joe et de son cordophone. On lui avait dit qu'il jouait d'une manière merveilleuse et que sa musique réchauffait les cœurs. Elle se mit donc en quête de le rencontrer, d'aller à un se ses concerts ou d'espionner son voisinage à l'affut d'une note perdue. Mais il ne se passa rien! Pas un concert n'était annoncé, pas une note de musique ne s'échappait de son balcon. Le silence total...

Joe le cordophoniste existait-il vraiment? N'étais-ce pas tout simplement un mythe ou une légende?

 

Elle alla mener son enquête auprès du voisinage. Là elle rencontra José, le grand père cafard du quartier.

- « Ah, ma p'tite dame », lui dit-il, « cela fait plus d'une semaine que personne ne l'a entendu jouer. Moi qui aimait tant l'écouter ça me donne le cafard. Mais, peut être pouvez-vous lui rendre visite? Il habite au cinquième étage. »

Voici donc notre petite sauterelle gravissant les étages à la rencontre de Joe le musicien.

 

Lorsqu'elle arriva, elle trouva Joe complètement déprimé, abattu, il sanglotait.

- « J'ai perdu mon cordophone », lui expliqua-t-il, en reprenant son souffle. « Hier, alors que je faisait la sieste sur mon géranium préféré, j'ai entendu des pas près de moi. Lorsque j'ai ouvert les yeux, mon cordophone avait disparu. »

-« Tout cela est bien mystérieux, s'écria le jeune sauterelle. Une enquête s'impose. Commençons par rendre visite aux habitants du quartier. »

Ainsi, voilà nos deux compères partis à la recherche du cordophone perdu.

 

Ils rencontrèrent tout d'abord Léon le bourdon qui vivait sur le balcon d'en face.

- « C'est curieux! », leur dit-il. « Eloi le ver à soie à justement perdu son métier à tisser de la même manière. Peut être devriez-vous lui rendre visite? »

Eloi, le ver à soie vivait dans une boite à chaussures à deux balcons de là. Lors de leur arrivée, Gabrielle et Joe le trouvèrent tout agité.

- « C'est terrible », leur dit-il. « Mon métier à tisser a disparu et le chevalet de mon amie cochenille aussi. »

Cochenille était une jeune peintre adepte d'aquarelles. Elle réalisait de magnifiques tableaux tout en couleurs. Alors qu'elle sortait son puceron domestique, elle s'était fait dérober son précieux chevalet.

 

Gabrielle, intriguée, se demanda si tout ces vols avaient un lien les uns avec les autres.

- « C'est beaucoup trop fréquent dans le quartier, il y a forcément un seul et même voleur derrière tout ça... »

 

Au fils de leur enquête, Gabrielle et Joe rencontrèrent ainsi d'autres insectes qui s'étaient fait dérober un précieux objet. Il y avait Juliette, la libellule souffleuse de verre, qui avait perdu son bâton à souffler, Raymond le limaçon écrivain qui n'avait plus sa plume. Aline, la puce acrobate, s'était fait dérober son trampoline...

Le Mystère s'épaississait ainsi et nos deux enquêteurs ne comptaient plus les insectes déprimés, victime de ce mystérieux voleur.

 

Jusqu'au jour où Gabrielle et Joe, continuant leur tour du voisinage, rencontrèrent maître Youn, le scarabée qui tenait le restaurant japonais du quartier.

- « Il y a un entrepôt près d'ici », leur dit-il. « Depuis quelques semaines, on y entend de drôles de bruits, vous devriez aller voir. »

 

Chemin faisant, Gabrielle et Joe se mirent à entendre des sons grinçants et stridents qui s'échappaient de l'entrepôt.

- « Mais, c'est mon cordophone! », s'écria Joe reconnaissant le son de son instrument.

Aussitôt, les deux enquêteurs s'élancèrent dans l'entrepôt, bien déterminés à surprendre le vilain malfaiteur, voleur d'objets.

 

A leur grande surprise, le lieu était rempli d'objets incroyables. Ils y découvrirent le métier à tisser du ver à soie, la canne à souffler de la libellule, le chevalet de la cochenille... le lieu était plein à craquer. Le vilain avait une belle collection de vols à son actif. S'approchant à pas feutrés, ils découvrirent l'identité du voleur qui, ne s'apercevant pas de l'arrivée de nos deux amis, continuait tant bien que mal à apprendre le cordophone.

 

Il s'agissait du scolopendre. Ce mille pattes venimeux était connu pour ses morsures douloureuses et craint de tous les insectes.

- « Je vous tiens », cria Gabrielle la sauterelle, bondissant sur le scolopendre pour l'immobiliser. Ni une, ni deux, l'insecte se retrouva prisonnier de nos enquêteurs, tentant en vain de se débattre pour s'échapper.

 

Gabrielle et Joe l'interrogèrent sur la raison de ses crimes.

- « Je suis jaloux », leur expliqua le scolopendre. « Je déteste les autres insectes de mon quartier. Ils ont tous un beau talent: de la peinture, de la musique, du tissage, de l'écriture.... et moi, personne ne m'aime. Je ne sais rien faire, je suis juste bon à empoisonner les gens avec mon venin. Je voulais vous rendre tristes pour que vous compreniez comme c'est dur pour moi d'être un scolopendre. »

 

Le scolopendre fut remis aux mains des insectes gendarmes. Il fut condamné à rapporter tous les objets volés à leurs propriétaires. Il lui faut également attribué une période de travaux d'intérêt général où il dut tricoter dans un couvent, auprès de mantes religieuses, des pulls et des chaussettes pour les insectes frileux de l'hiver. Notre scolopendre fut tout de même ravi de cette période, il apprenait enfin à faire une activité manuelle et les religieuses étaient très gentilles.

 

Joe et Gabrielle, furent heureux de se dénouement. La sauterelle put enfin dire au petit papillon la raison de sa venue.

- « On m'a dit que tu jouais du cordophone comme personne », lui expliqua-t-elle. « Je me suis déplacée de loin pour t'entendre. Pourrais-tu m'interpréter un petit morceau? »

 

Ainsi, Gabrielle put observer Joe le papillon jouant du cordophone et virevoltant dans les airs. Il était éblouissant et sa musique réchauffait les cœurs. Elle comprenait pourquoi il avait une telle réputation.

Cette histoire s'achève autour d'une grande fête, organisée par les habitants du quartier de Joe. On y retrouve cochenille, Eloi le ver à soie, Juliette la libellule, Raymond le limaçon, José le grand-père cafard et bien d'autres encore. Tous organisèrent un grand feu de joie en l'honneur de cette enquête élucidée et du retour de leur précieux objet. Tendez l'oreille, je crois qu'on peut entendre leurs éclats de rire qui résonnent au détour d'une petite jardinière remplie de géraniums.

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 20:53

Petit craquage!!! ... Désolée chers lecteurs... Ca m'a fait beaucoup de bien...


Il était une fois, une petite fourmi comme les autres petites fourmis, qui vivait dans une fourmilière semblable à plein d'autres fourmilières. Elle était ouvrière et chaque jour, œuvrait sans relâche pour rapporter à manger à la colonie de fourmis qu'elle occupait. C'était une fourmi courageuse, car, malgré le froid, le vent, la pluie, elle effectuait son travail sans se plaindre.

Pourtant, elle était souvent fatiguée, elle avait des courbatures de devoir porter ces lourdes charges, qu'elle ramenait à la fourmilière pour nourrir tous ses convives. Elle se serait bien reposée un peu. Alors, elle alla trouver la reine des fourmis pour lui demander une semaine de vacances.


-Comment? S'exclama la reine des fourmis. Des vacances? Vous n'y pensez pas! Comment pourrait-on nourrir toute la fourmilière si des fourmis se mettent à demander des vacances? Enfin, petite ouvrière, vous n'êtes pas raisonnable!
A ses côtés, se trouvait le premier ministre de la reine. C'était la fourmi la plus détestable et désagréable que la fourmilière ait jamais connu. La reine l'avait pris pour conseiller car c'était un beau parleur. Il la flattait toujours sur sa manière de gouverner le royaume des fourmis et la reine en raffolait...
-Vous avez raison votre sainteté, rétorqua le premier ministre. Il est temps de revoir notre politique. Travailler plus pour manger plus, voilà la meilleure attitude pour notre colonie. Nous l'appliquerons dès demain.

La petite fourmi, déçue de cette entrevue, rentra chez elle et raconta cette histoire à ses amies les fourmis.
- Chouette! On va pouvoir manger plus! s'écrièrent les fourmis.
Toute la fourmilière se mit à travailler sans relâche pour appliquer cette nouvelle mesure. Chacune d'entre  elle était ravie, elle pouvait manger à n'en plus finir. Nombreuses se  retrouvaient chaque soir pour festoyer et profiter de ces victuailles tant méritées.

Bientôt, la fatigue se fit sentir, mais l'appât de la nourriture fut le plus fort et elles continuèrent à œuvrer et œuvrer encore... La petite fourmi qui voulait tellement des vacances, avait de plus en plus de courbatures et était de plus en plus fatiguée. Alors, elle décida que c'en était trop! Elle fit sa valise et décida de partir hors de la fourmilière. Il en était assez de la vie de groupe et du labeur sans relâche, elle serait bien mieux ailleurs.

Hors de la fourmilière, elle sentit un vent de liberté lui donner des ailes et elle explora le monde, à la recherche d'un lieu où s'installer.

Elle finit par trouver un groupe d'insectes hippie qui s'était installé aux abords d'une poubelle.
-Bienvenue, lui dit un moustique pourvu de magnifiques rastas. Ici, il y a tout ce qu'il faut: à boire et à manger, il n'y a qu'à se servir dans la poubelle.
C'était royal pour la petite fourmi. Il y avait de la nourriture sur place et elle n'avait plus besoin de passer ses journées à la transporter jusqu'à la fourmilière. Quelle chance!

Elle passa son temps à faire du tourisme en compagnie de ses nouveaux amis. Elle se sentait vraiment heureuse. Il était si agréable de se reposer et de ne rien faire. Puis, elle se lassa un peu. Elle s'ennuyait sans ses copines de la fourmilière et elles lui manquaient. Alors, elle décida d'envoyer son ami le moustique aux rastas prendre de leurs nouvelles.

Il s'envola très vite et ne tarda pas à être de retour.
-C'est terrible!!! lui dit-il. Les fourmis de ta fourmilière sont en danger...
Il lui expliqua qu'à force de travailler plus pour manger plus, les fourmis avaient vraiment trop mangé. Du coup, elles étaient toutes devenues énormes et ne pouvaient plus sortir de la fourmilière. Certaines étaient coincées chez elles et ne pouvaient plus en sortir, d'autres n'avaient plus la force de soulever leur corps avec leurs pattes, car elles étaient devenues obèses. Si personne ne venait les aider, les fourmis allaient mourir de faim, car plus personne n'était là pour leur apporter à manger.

La fourmi était bien embêtée. Comment allait-elle nourrir toute une fourmilière à elle toute seule? Elle qui voulait des vacances, la voilà servie!


Elle demanda de l'aide à ses amis hippies, qui se tordirent de rire en entendant l'histoire de lafourmilière. Des fourmis obèses? Personne n'avait jamais vu ça!!! Ils firent appel à des amis vers de terre, qui seraient chargés d'aider les fourmis à agrandir leurs galleries pour être moins à l'étroit. Puis, ils contactèrent leur amie sauterelle, qui était prof de gym, pour les aider à se remettre en forme. Les mouches du groupe des hippies se mirent en quête de trouver de la nourriture. La mante religieuse,  militaire à la retraite, surveilla tout ça de près: régime et exercice pour tout le monde!!!


Les fourmis firent de nombreux efforts, faisaient leurs exercices tout les jours et mangeaient le repas frugal que la mante religieuse leur avait conseillé. Elles étaient courageuses et voulaient redevenir les fourmis sveltes et actives qu'elles étaient auparavant.

Après quelques temps de dur labeur, la fourmilière fut de nouveaux sur pied et le travail reprit. La petite fourmi réintégra la fourmilière, bien contente de retrouver ses amies. Le premier ministre décida alors, de changer de politique. Il leur proposa un nouveau slogan: travailler plus pour habiter plus. Ainsi, les fourmis vivraient dans un palace en guise de fourmilière.

C'en était trop pour la fourmi! Elle ne voulait plus travailler sans relâche comme elle l'avait fait auparavant. Avec ses copines fourmis, elle organisa une grève générale. Plus aucune fourmi ne travailla durant plusieurs jours. La reine dût l'accueillir en urgence pour écouter ses revendications.

Nul ne sait de quoi elles discutèrent, mais la reine décida de congédier le premier ministre et d'engager la fourmi révolutionnaire comme conseillère. Celle ci organisa un planning de vacances sans faille pour toutes les fourmis. Elles partaient à tour de rôle et l'organisation n'en fut pas altérée.

Le groupe d'insectes hippies près de la poubelle monta la première agence de voyage pour fourmis et organisa des visites à travers le monde entier. Beaucoup d'autres fourmilières entendirent parler de ce système de vacances et suivirent la tendance. C'est ainsi que le monde fut peuplé de fourmis touristes, avides de farniente. Surveillez vos placards les amis. Peut être apercevrez des fourmis touristes, avec leurs appareils photo?


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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 10:44
Il était une fois, une chenille prénommée Camille qui était née avec des poils roses. Aucune autre chenille, au pays des insectes ne lui ressemblait. Elles étaient toutes vertes, marron ou parfois jaune. Mais rose! Personne n'avait jamais vu ça...

Le problème pour Camille, c'était qu'elle ne passait jamais inaperçue. Partout où elle allait, tout le monde la remarquait. C'était très difficile pour elle, elle aurait bien aimé ressembler aux autres chenilles et pouvoir être un peu tranquille.

Les autres insectes se moquaient souvent d'elle et ne voulaient pas l'approcher.
-Tu es vilaine, lui disaient-ils, on ne veut pas de toi avec nous.
Camille était toute triste et restait seule dans son coin.


Un jour, elle rencontra Blaise la punaise. Comme Camille, il avait été mis de côté par les autres insectes dès son plus jeune âge.
-Tu sens trop mauvais, lui disaient les autres, on ne veut pas de toi avec nous.
-Je suis une punaise et je suis né comme ça, se défendait Blaise, je n'y peux rien, c'est ma nature qui est ainsi.
Cela ne dérangeait pas Blaise d'être une punaise, il acceptait sa nature et assumait son odeur de punaise. Agacé d'être toujours traité par les autres insectes comme un être répugnant et d'être mis de côté, Blaise était devenu une punaise rebelle. Il avait donc décidé de se faire friser les cheveux pour accentuer encore plus sa différence, et, croyez moi, des punaises aux cheveux frisés, ça ne cours pas les rues au pays des insectes.

Lorsque Blaise rencontra Camille, il fut émerveillé:
-Comme tu es belle! s'exclama-t-il. Enfin je rencontre une insecte pas comme les autres! Comme je suis heureux...
Camille fut surprise par cette punaise étrange. Non seulement il venait lui parler, mais en plus il lui daisait qu'elle était belle? Jamais personne, à part sa maman, ne lui avait jamais dit ça. D'habitude les autres insectes la trouvaient hideuse et c'était hors de question de venir lui parler. Blaise la regardait différemment et elle eut envie de découvrir qui il était. En plus, elle aimait bien sa coupe de cheveux. Peut être pourrait-elle se faire friser les poils, elle aussi?

Camille et Blaise apprirent à se connaître, ils avaient beaucoup de points communs et devinrent de très bons amis. Chacun était différent à sa manière, ensemble ils devinrent plus forts et apprirent à affronter le regard des autres sur leurs particularités.

Dans la société insecte, c'était très important d'être comme les autres. Il fallait s'habiller à la dernière mode insecte, posséder le dernier gadget insecte à la mode, regarder les émissions  insectes les plus populaires. Beaucoup de petits insectes faisaient des tas d'efforts, le regard qu'on portait sur eux était essentiel pour se sentir aimé et important.

Camille et Blaise n'avaient pas besoin de se donner toute ce mal, puisque quoi qu'ils fassent, ils étaient différents. Ils avaient inventé leur propre mode et leurs propres activités. Certains insectes les enviaient de cette liberté, mais ils n'osaient pas les approcher, ils avaient bien trop peur de leur différence.

Un jour, ils firent la connaissance de Roger, le scarabée jaune. C'était la coqueluche des autres insectes. Tout le monde l'admirait, avec sa couleur dorée et on se disputait sa compagnie. Il en avait assez, il voulait qu'on le laisse tranquille et avoir d'autres amis.

Il fut accueilli à bras ouverts par Camille et Blaise, heureux de faire sa connaissance. Il s'entendit très vite avec eux. Au moins, eux ne s'intéressaient pas à lui car il était le plus beau, mais juste parce qu'il était Roger. Pour lui c'était vraiment rare.

Emerveillé par ses nouveaux amis, Roger alla trouver les autres insectes.
-Camille et Blaise sont des insectes extraordinaires. Vous devriez les connaître, ce sont de merveilleux amis, leur dit-il.
Certains insectes suivirent Roger, pour lui faire plaisir, mais beaucoup restèrent de côté.
-Beurk! Se disaient ils, comment Roger peut être amis avec des insectes aussi moches et dégoûtants?

Les insectes qui avaient suivi Roger étaient un peu intimidés. Ils avaient peur de Camille et Blaise car ils n'étaient pas comme eux.
-Peut être qu'ils peuvent être méchants avec moi, se disaient certains.

Mais comme Roger avait tellement insisté qu'ils firent un effort et prirent la peine de discuter avec eux. A leur grande surprise, Camille et Blaise étaient de très agréables compagnons. Camille avait une douceur et une gentillesse hors du commun et Blaise un vrai sens de l'humour. Tous les deux étaient d'une générosité et d'une ouverture incroyable. Ils ne jugeaient pas les autres insectes, même s'ils les avaient mis de côté depuis des années. Ils étaient ravis de faire leur connaissance et les acceptaient tels qu'ils étaient.

Beaucoup des insectes devinrent leurs amis. Ils furent même soulagés, car, avec eux, ils n'avaient plus besoin de faire tant d'efforts pour être comme les autres et se faire accepter. Certains se firent même friser les cheveux, comme Blaise, car cela leur plaisait bien. D'autres essayèrent de se teindre les poils, pour être un peu comme Camille.

Finalement, même les insectes les plus distants firent la connaissance de Camille et Blaise. Certains se disaient même:
-Comme ils sont gentils tous les deux! Quel dommage de ne pas les avoir connus avant! C'était injuste de les avoir mis de côté sans les connaître.


Tous ensemble, ils avaient appris à ouvrir leur cœur et abandonner leurs peurs pour aller à la rencontre des autres. Ils avaient pu voir qu'il est important de découvrir et accepter la différence, même si ce n'est pas facile. Car derrière chaque insecte, même le plus bizarre, se cachait quelqu'un de chouette qui pouvait être un merveilleux ami.
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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 13:12
Il était une fois, un petit escargot qui se sentait tout petit.


En réalité, il n'était pas vraiment petit: c'était un escargot moyen, qui ressemblait à beaucoup d'autres petits escargots. Il se voyait tout petit lorsqu'il se comparait aux autres car il n'avait pas confiance en lui.



Il se disait toujours:
"que cet escargot est beau!, que cette escargotte est gentille!" ou encore "qu'est ce que mon ami est intelligent!"
Lorsqu'il se comparait, il se disait que les autres étaient vraiment mieux que lui. Lorsqu'il se comparait, il ne se trouvait vraiment pas à la hauteur... C'est pour cela qu'il se sentait vraiment, vraiment tout petit.


Ce sentiment d'être tout petit, n'aidait pas notre escargot à avancer sereinement dans la vie. Lorsqu'il rencontrait d'autres escargots, il les croyait toujours "trop balaises" et il avait peur de se faire écraser. Alors, il ne disait rien, n'exprimait jamais ce qu'il pensait et n'arrivait pas à faire des choix.


Pour le petit escargot, faire des choix dans la vie était le plus difficile. Il avait toujours peur et avait besoin de demander aux autres leur avis. Parfois, il faisait ses choix seuls en se disant "ça va faire plaisir aux autres, alors je vais le faire".
Ainsi, le petit escargot passait son temps à se cacher des autres et à se faire tout petit, de peur de se faire écraser par tous les autres escargots "trop balaises".

Un jour, il fut confronté à plusieurs choix très importants qu'il devait faire et il se trouva paralysé de peur. Il n'y avait personne autour de lui pour lui dire quoi faire et il voyait bien que ces choix là ne pouvaient pas être faits pour faire plaisir à quelqun.


Il était si effrayé qu'il se ratatina tout au fond de sa coquille, le plus profondément possible. Là, il entendit une toute petite voix
-je suis là, lui murmura-t-elle.
-qui es tu, lui demanda le petit escargot, tout surpris d'entendre quelqun lui parler au fond de sa coquille.
-je suis ta petite voix interrieure, lui répondit elle, souvent je te parle, mais tu as tellement peur que tu ne m'entend pas. Pourtant, quand tu dois faire des choix, je te donne toujours mon avis. Quand tu dois prendre une décision, quelle qu'elle soit, si tu cherche tout au fond, à l'interrieur de toi, la réponse est là. C'est la meilleure réponse qui soit pour toi, car elle vient de toi et correspond à ce dont tu as besoin. Si tu préfère écouter ta copine escargotte, ta maman ou le voisin d'à côté, le choix que tu feras ne sera pas vraiment juste pour toi, car sans le savoir, tu ne seras pas en accord avec toi même.

Le petit escargot sortit de sa coquille tout doucement et écouta ce que lui conseillait la petite voix. C'était très difficile pour lui de ne plus s'appuyer sur le monde exterrieur pour savoir quoi faire, alors, il éxécuta ce que lui dit sa petite voix tout doucement, en espérant qu'on ne le remarquerait pas trop.



Puis, il prit confiance en lui et osa être lui même, assumer les choix qu'il faisait. Il ne se sentait plus petit comme avant, il voyait qu'il était un escargot comme les autres: ni plus grand, ni plus petit. Sa petite voix devint une grosse voix et il répétait souvent en lui même:
-j'ai toujours la réponse à mes doutes et à mes peurs à l'interrieur de moi. Je dois m'écouter pour savoir ce qui est le mieux pour moi et les décisions que je prendrai seront toujours les bonnes.

Et vous? entendez vous votre petite voix interrieure? Elle vous attend bien sagement tapie au fond de vous même. Elle sera ravie de discuter avec vous et de partager ses conseils...
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Présentation

Il était une fois... un autre monde dans lequel habitaient des histoires magiques.  Ces histoires venaient me chatouiller les oreilles, ne demandant qu'à prendre vie et rendre visite aux habitants de ce monde.

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